MIDI MINUIT FANTASTIQUE N°8
"BLOOD FEAST" a été autorisé en Belgique où on a pu le voir à la fin de l'année 1963, en version originale sous-titrée, sous le siggle d'ORGIE SANGLANTE. De l'avis unanime des spectateurs, fortement éprouvés après la projection, il semble difficile d'aller plus loin et la publicité ne ment pas quand elle affirme : "BLOOD FEAST" le film d'horreur qui met le point final à tous les films d'horreur... Herbert G.Lewis est le réalisateur peu connu en France......
"PETIT COURRIER DES LECTEURS"
de M. Raphael Georges Marongui àRomainville (SEINE)
'Je lis Midi mInuit Fantastique depuis le N°1 et votrerevue est de plus en plus formidable! Des photos impeccables, souvent inédites, des comptes rendus de films précis, bien alysés, des critiques de revues et de livres, tout celà fait de MMF une des revues de cinéma les plus intéressantes, sinon la plus intéressante! Je ne puis regretter qu'une seule chose :c'est que MMF ne paraisse pas plus souvent....
de M. Michel Maris à Houilles (SEINE ET OISE)
"Permettez moi de vous féliciter, sans ostentation, pour votre excellente revue. Nulle part ailleurs, on ne peut trouver une telle documentation sur ce fantastique qui nous est si cher....pour un prix équivalent et une fréquence de parution telle. Merci à MMF pour tout cet attirail sanglant que vous étalez consciencieusement dans vos pages!
de M. Jean Louis Bouquet de PARIS
"MMF l'organe où s'expriment les champions d'un cinéma jeune audacieux, d'un cinéma pour lequel j'aurai milité si ledestin m'avait mis au monde un peu plus tard... J'applaudis à vos efforts en vafeur de toutes les recherches "fantastiques" et je vous dis :Merci encore!.....
- A PROPOS DE "CRIMES AU MUSEE DES HORREURS"
Ce film représente l'exemple type du film "fou", car l'oeuvre d'Arthur Crabtree est un défi constant aux règles établies. C'est un film totalement marginal, un cinéma de provocation qui s'adresse au public! Rien que la séquence d'ouverture où une voiture rouge de la poste s'arrête devant une maison! Un préposé en descend muni d'un paquet à la main dûment ficelé qui doit êtrelivré à une jeune femme. Une fois le colis ouvert, on y découvre une gigantesque paire de jumelles. La jeune femme la porte à ses yeux... Un hurlement strident retentit! La femme s'écroule sur le tapis, les yeux crevés, le visage en sang... A ^côté d'elle, se trouve la paire de jumelle où se trouvent deux pointes acérées? Cette séquence restera la plus hautentiquement démente dans l'histoire du cinéma fantastique que l'on pourra comparer avec la séquence du "CHIEN ANDALOU" avec son fameux rasoir.... Entre le rasoir de Bunnel et les jumelles de Crabtree, il il y a la distance qui sépare le conscient de l'inconscient, le cartésianisme de la démence.
On pourra ajouter à ce crime odieux, toute la panoplie Crabtrienne qui commence avec ces fameuses jumelles, en passant par la guillotine portable, les pinces à glace, l'électrocution, les acides meurtriers en finissant par la dague meurtrière.... Sur le plan de la psychologie, Arthur Crabtree accumule névroses sur névroses de la part de son assassin! Ici Bancroft est un être torturé dont les névroses obsessionnelles feront frémir le pauvre spectateur pris dans cette tourmente qui dépasse le délire. : psychopathie sexuelle, maladie de la persécussion, homo-sexualité notaoire, mysoginie, mythomanie...
En sortant de la salle de projection, notre spectateur sera conscient que cette oeuvre est complètement marginale et qu'il doit s'effacer devant l'avis d'un psychiatre, mais là tout réside en le génie d'Arthur Crabtree qui à travers ces 2.555 mètres de pellicules a su créer une "nouvelle école" de la psychologie et on peut affirmer qu'il y est merveilleusement bien arrivé....
