MIDI MINUIT N°18-19

Publié le par escofier eric

LES FILMS SORTIS SUR PARIS

L'INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURES

Une petite bourgade américaines un médecin et ses démélés sentimentaux et voilà que l'on plonge en plein cauchemar.Le principe du flash-back qui englobe tout entier le déroulement de l'action est plus que regrettable. Amputé de ses toutes premières minutes et les dernières,ce "BODY SNATCHERS" méritaient les 4 étoiles. Les dernières images du révit proprement dit, montrant le héros abandonné de tous, sur l'autoroute, poursuivi par ses concitoyens devenus "différents" et comprenant soudain que le monde entier est livré à ces "mangeurs d'âmes fournaissaient la matière d'une fin admirable! Malheureusement il s'agissait d'un flash-back, le héros a survécu puisqu'il raconte son histoire. La conclusion n'est pas loin : le monde sera sauvé, les êtres venus d'ailleurs ont perdu la bataille. Nous sommes certainement en présence d'un des meilleurs films de science-fiction du genre et sans doute de l'oeuvre cinématographique la plus intelligente sur ce thème de la S.F. : l'invasion en douceur de notre monde par des des intrus non humains. Tout à la fois thriller et horror picture, lefilm de Siegel est l'un des trop rares à restituer intact le charme de ces nouvelles que nous découvrîmes après-guerre dans l'une de ces admirables revues américaines!

Michel CAEN

A notter pour la petite anecdote, Don Siegel fit une farce à Sam Peckimpah qui était tout juste un acteur à cette époque, en lui cachant une énorme cosse sous son lit.......

I WALKED WITH A ZOMBIE (VAUDOU)

Le film préféré de Tourneur où il développe les lignes les plus traditionnelles du fantastique.

 Une jeune infirmière doit se rendre au chevet d'une étrange malade dans la grande demeure coloniale d'une vieille famille d'Haïti. Toutes les conditions paraissent réunies pour les émotions attendues qu'une telle situation suppose : la frayeur de l'héroïne, présence rassurante mais aussi victime prévisible de l'entourage terrifiant qui l'emprisonne de tout part : le passé ambigu qui pèse sur les êtres et les marques d'une cupabilité : tout un rapport secret de haines sourdes, d'actualités voilées auxquels la naïveté ignorante d'une jeune nurse se heurte lourdement! Le film s'articule autour de cette scène  où à la nuit tombée, la nurse conduit sa malade vers le lieu central des cérémonies vaudoues. Peutêtre que lessortilèges et les charmes magiques lui apporteront un réconfort thérapeutique!  La photographiede Roy Hunt très laiteuse, sans contrastes brutaux, douce et violente à la fois restitue bien les images à cette dimension d'apprition et de mystère qui brume les personnages et les lieux les plus conventionnels,en les prolongeant vers une équivoque inexplicable : apparitions violentes, cadavres d'animaux, visions nocturnes, rites vaudou..... Les portes qui claquent, les escaliers aux curieuses zones d'ombre.... Jacques Tourneur  nous raconte une intrigue et celle-ci, il faut bien la mener à terme, la conclure. Alors il s'embarasse dans ce démenti, d'où une conclusion trop rapide, à lafois paerfaitement obscure et trop explicite qui nous laisse en attente mais nous en a déja trop dit.

                                                                              FREDERIC VITOUX                                                                        

FRANKENSTEIN CREATED THE WOMAN

A L'instar de TWO FACES OF DOCTOR JEKYLL, tous les éléments de l'horreur sont inversés dans FRANKENSTEIN CREA LA FEMME!  La chirurgie du génial baron ne crée pas la monstruosité, mais la supprime! Il crée un être androgyne parfait, amusante combinaison de deux amoureux séparés par l'injuste condamnation à mort du jeune homme. Etre monstrueux de par ses origines, idéalement beau et d'apprence tout à fait normale! Frankenstein aurait réussit son chef-d'oeuvre si sa créature n'était animée de desseins criminels, effetss d'unesoif de vengeance d'outre tombe bien compréhensible. Commedans le DRACULA PRINCE DES TENEBRES, l'introduction est dotée d'une particulière longueur : il faut attendre près d'une heure avant de voir surgir le produit des recherches du savant. Mais par le titre du film et quelquesévocations rapides, notre intérêt est mis en appétit, notre coeur prêt à battre avec celui de Frankenstein pourle sucès de l'opération. Il est difficilede croire que le film soit distribué dans sa version intégrale, comme l'affirme Terence Fisher lui  même. En effet j'imagine mal la Hammerse privant de la scène clé, celle de l'opération de Susan Denberg, de sa résurrection et du transferten elle de l'esprit de son fiancé. De plus lesaffiches publicitaires sontdes rappels constants à cette scène. Et pour couronner le tout, des photos d'exploitations montre Peter Cushing se penchantsur le corps à moitié nu de S. Denberg. La Fox certifie avoir distribué le film dans sa version intégrale...

                                                                                 ROLAND LETHEM                                                                     

Pour parler de cette fameuse séquence de l'opération de Frankenstein sur le corps de Christina, il faut se référer au livre de Jean Pierre Bouyxou " FRANKENSTEIN" collection premier plan dans lequel Tony Crowley qui était rédacteur au journal "CINEMONDE" N°1.677 du 24 Janvier 1967 certifie avoir assisté à une partie du tournage du film et écrit ceci- : "J'ai vu la fameuse starlette à la beauté plastique attachée sur une table où notre Peter Cushing national était prêt pour l'opérer. Dès que la séquence fut tournée, Susan vint vers moi dans un deux-pièces  d'unefraicheur primesautière, dans une tenue que je qualifierai d'insolite, puisque l'action du film se situe dans les Karpathes au siècle dernier et elle s'écrie : J'ai eu beau dire à la production qu'en tant qu'ex Blue-Bell-Girl, il était normal que je me montre en tenue légère. Mon bikini me permet de moins transpirer quand Peter me communique ses horribles courants électriques.

Dans une  interview avec Peter Cushing, je lui ai parlé de ce fameux et mystérieux tournage. Peter m'apprit qu'effectivement la séquence de l'opération a été tournée mais que Fisher ayant eu des déméles avec la censure britannique (TWO FACES OF DOCTOR JEKYll, LA NUIT DU LOUP-GAROU) préféra au montage enlever la séquence de l'opération sous prétexte que la censure verrait d'un très mauvais oeuil la tenue légère de Susan Danberg en désaccord avec le scénario

                                                              ERIC ESCOFIER                                                                                              

Publié dans monstresdelanuit

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